Un enjeu majeur de l’ère post-génomique est d’arriver à décrypter l’information contenue dans les génomes et prédire les protéines produites ainsi que leurs fonctions.
Prédire quelles sont les protéines produites par un gène donné demeure complexe à cause de l’épissage alternatif des ARN messagers et le fait qu’un ARN messager donné peut contenir plusieurs séquences codantes (ORF) qui se chevauchent dans des cadres de lecture différents. Ces ORF sont appelés ORF alternatifs (AltORFs) parce qu’ils ne sont pas des ORF reconnus et prédits par les algorithmes de prédiction conventionnels. Or, des travaux récents ont démontré que de tels AltORFs sont abondants dans les génomes eucaryotes et qu’une fraction importante pourrait être traduite en protéine, dont les fonctions, si elles en ont, demeurent inconnues. Si ces AltORFs codent pour des fonctions importantes, la façon dont les génomes sont annotés et dont les analyses protéomiques sont faites présentement devra être revues en profondeur. Ce projet de recherche vise à étudier à grande échelle les AltORFs dans un génome modèle simple, la levure, par une approche de biologie des systèmes. Les équipes Landry et Roucou ont des expertises c omplémentaires en génomique, bioinformatique, protéomique et biologie cellulaire qui permettront de jeter un éclairage nouveau et original sur ces AltORFs.